Dans ce clip témoignage, Yves Chartouni, ingénieur agronome travaillant au PNUD, explique le projet Land Degradation Neutrality (LDN). Le projet, dont il est le coordinateur technique, consiste à construire des terrasses à partir de rondins d’arbres brûlés. Il est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), en partenariat avec le ministère libanais de l’Environnement, et il est le premier du genre dans le pays. La méthode basée sur la nature a été implémenté sur une superficie de 10 kilomètres carrés à Harf Al-Sin, située dans la région montagneuse d’Akkar et de Jbeil. S’agissant d’une forêt de pins, les bûches d’arbres brûlées sont de forme droite. Avant le début des travaux, des expertises ont été réalisées pour déterminer la distance optimale à respecter entre les terrasses. Outre la distance requise, une table de consultation indique le diamètre des bûches à utiliser. Yves maintient cependant que cette table de consultation ne doit pas être utilisée dans d’autres zones, car l’information est régie par la pente du terrain, qui à Harf Al-Sin varie de 20 à 40 %. Yves attire l’attention sur l’importance des équipements de protection portés par les équipes impliquées dans le projet, qui comprennent, entre autres, des lunettes de sécurité pour protéger les yeux de la sciure lors de la coupe des arbres. Yves est clairement convaincu des multiples bénéfices apportés par le projet. En plus de prévenir l’érosion des sols, les terrasses favoriseront le rajeunissement de la zone brûlée. Il souligne également que le projet a formé des populations locales, en particulier des jeunes, qui peuvent continuer à implémenter le projet pour restaurer leurs moyens de subsistance en milieu rural, et grâce auquel les coupes excédentaires apportent du bois de chauffage pour chauffer leurs maisons pendant la froide saison hivernale, ainsi que du thym et des herbes aromatiques qui pousseront à long terme sous les arbres de la forêt rajeunie.